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La chapelle du chanoine de Wissocq

Antoine de Wissocq (mort le 25 novembre 1450), fils du fondateur de l’hôpital Saint-Jean-Baptiste, était chanoine de Notre-Dame de Saint-Omer, église dans laquelle il a fondé une chapelle qui porte son nom (4e chapelle sud).

C’est dans cette chapelle qu’il a élu sépulture sous un gisant que l’on peut encore admirer de nos jours, surmonté d’un ange portant ses armoiries (celles de sa maison brisées d’un lambel) et accompagné de cette épitaphe :

« Chy gilt maistre Antoine de Vissoc licenciez en loys et Baceller en décret jadis chanoine des églises de Terewane et de Cheens [de céans] fondeur de cette chapelle qui trépassa en l’an de grace M IIIIC et chinquante le XXV jour de novembre priées Dieu pour son âme. »

Voici la description de ce monument, telle qu’elle est donnée par les Mémoires de la Société centrale d’agriculture, sciences et arts du département du Nord (1831) [1] :

« C’est entr’autres, au fond de l’une des chapelles de droite, et sous un ceintre surbaissé, entaillé entaillé à hauteur de six pieds dans la muraille, et orné de deux niches en ogive, le tombeau d’un ancien chanoine, fondateur de cette chapelle, et mort en 1450. Ce monument, avancé sous le ceintre de plus de trois pieds et demi sur une longueur de sept pieds, peu élevé du reste au-dessus du pavé, est formée d’une large pierre bleue, épaisse de huit pouces, parfaitement conservée, et qui recouvre un simulacre de tombe. »

« Sur cette pierre est sculpté en relief un personnage, revêtu de ses habits sacerdotaux, le corps étendu, les mains croisées, un calice sur la poitrine, et la tête posée sur un coussin, au-dessous duquel se dessine également en relief un dais à triple arceau dentelé, et garni d’un double écusson. »

La base Palissy (Ministère de la Culture) donne les descriptions suivantes :

Clôture de la chapelle de Wissocq : « Clôture composée de trois compartiments de quatre colonnes et deux colonnes engagées en marbre veiné brun clair et calcaire noir de type pierre de Tournai. Porte en bois à effet faux marbre, placée à droite. Chaque compartiment est divisé par quatre pilastres engagés à chapiteaux corinthiens en marbre blanc. Le soubassement est composé de trois faces de calcaire noir, avec encastrements rectangulaires en marbre veiné brun clair. Entablement avec frise continue en albâtre, décor en bas-relief. La corniche soutient trois socles, celui au centre étant plus grand. Trois statues y sont posées (œuvres étudiées). Rehauts dorés sur les parties en albâtre. (…) La clôture est due à la générosité du chanoine Pierre Descamps en 1621. La date est portée au revers (gravée dans l’albâtre). »

Dalle funéraire (gisant) d’Antoine de Wissocq : « Tombeau comportant une dalle en calcaire noir de type pierre de Tournai. Sur la pierre du tombeau a été sculptée en demi-relief la figure du défunt. Placé dans un enfeu à voûte surbaissée, dont les nervures retombent sur quatre culs-de-lampe décorés. Inscription courante, gravée. Couronnement d’un dais découpé en ogives, garni de festons et portant sur sa face deux écussons. Chaque cul-de-lampe est décor d’un ange. Le défunt est représenté couché, revêtu de ses habits sacerdotaux, les mains croisées sur l’abdomen, un calice sur la poitrine, la tête posée sur un coussin. »

Clefs de voûte de la chapelle de Wissocq : « A la clef du centre sont les armes particulières d’Antoine de Wissocq, que l’on reconnaît au lambel d’or qu’il a pris pour brisure. Quant aux quatre autres clefs, elles portent, celle du côté de l’orient les ares pleines de la famille, et les trois autres les armes des diverses branches de cette famille, lesquelles se distinguent à leurs brisures différentes. L’écu de la famille porte : de gueules à une fasce d’or accompagnée de trois losanges de même. »

 

Clôture de la chapelle de Wissocq

 

Chapelle de Wissocq

 

Gisant du chanoine Antoine de Wissocq

 

Clef de voûte de la chapelle de Wissocq

 

[1] Mémoires de la Société centrale d’agriculture, sciences et arts du département du Nord, tome IV, 1831, p. 232. [voir sur Gallica]

Photographies prises par l’auteur en 2005, tous droits réservés.